Les Templiers :
Soldats chevaliers du Christ
Les Hospitaliers :
Moines, médecins et soldats
Les Teutoniques :
Soldats allemands médecins
Fonctionnement des Hôpitaux et leur essor au royaumes latins d’Orient :
Les ordres prirent rapidement une très grande importance dans l’organisation des royaumes latins d’Orient. C’est au milieu du XIIIe siècle que les trois ordres militaires mirent au point des procédures d’arbitrage pour prévenir les conflits ou les régler.
Les Templiers avantageaient les Hospitaliers par leur nombre mais les Hospitaliers possédaient dix-neuf mille manoirs dans toute la Chrétienté, contre neuf mille des Templiers. Les deux ordres menèrent chacun de leur côté leur politique indépendamment des pouvoirs religieux et laïcs créant ainsi non seulement une « Eglise dans l’Eglise » mais un « Etat dans l’Etat ».
Dans les faits, la rivalité l’importait, et le religieux cédait plus souvent la place au militaire. Les deux ordres avaient les mêmes objectifs et malgré leur rivalité ils savaient s’accorder et se rapprocher devant le danger.
Dans les combats les deux camps pouvaient joindre leurs efforts ; mais il était interdit aux frères exclus d’un des ordres d’entrer dans l’autre. Les intrigues, les querelles, les traîtrises se succèdent entre les ordres et le tout vola en éclats à la mort sans descendance du jeune lépreux Boudouin IV, rois de Jérusalem.
En 1187 Saladin donna la maison des Hospitaliers au clergé musulman et transforma en hôpital le palais de l’évêque.
Vers 1206, non loin de Margat, un vassal des Hospitaliers fut chassé de son château par les Templiers. L’homme vint se plaindre aux Hospitaliers qui sur-le–champ, investirent le fameux château et en délogèrent les intrus. L’affaire dégénéra. Les deux ordres, soutenus par leurs partisans, en virent au coups créant une situation de guerre civil. Le patriarche et les évêques firent appel à l’arbitrage du pape. L’affaire fut donné aux juges qui redonnent la possession du château aux Hospitaliers.
Leur ultime combat eu lieu lors de la septième croisade de Saint Louis, qui parvint à arranger une réconciliation ente les Templiers et les Hospitaliers qui dura jusqu’à l’assaut final ou les ordres combattirent côte à côte à Saint-Jean-d’Acre.
Après le départ des Hospitaliers de Palestine les musulmans utilisèrent de la même manière qu’eux l’hôpital de Saint-Jean.
La vocation première des Hospitaliers était des soigner les malades. « Nos seigneurs les malades » est leur première règle.
Le pape Eugène III, avant 1153, approuva la première règle (sur 19) de l’ordre qui donne l’orientation spirituelle et insiste sur le partage plus que sur le détachement. La règle n° 16 traite spécialement de la réception des malades. Cependant la nécessité d’une protection armée pour les malades et les pèlerins, et plus tard la défense des Etats, incite l’ordre à assurer des fonctions militaires en plus des taches religieuses et Hospitalières.
Les hospitaliers étaient certes des moines mais aussi des combattants soumis à des pressions exceptionnelles, ils n’observaient ni jeûn ni abstinence. Le vœu de chasteté était relatif car plusieurs bulles pontificales signalèrent les hospitaliers qui quittaient l’habit pour se marier. Des dames hospitaliers formaient un ordre différent soumis au règles des Hospitaliers, de même que des laïcs connus comme des « donnants ».
Jusqu’à la fin du XVIII siècle, où elles disparaissant progressivement, les commanderies assurent, grâce à leur revenus, l’entretient des garnissons en Terre Sainte à Rhodes, et puis à Malte . En France elles ont contribué au repeuplement des campagnes et à l’entretien de la sécurité grâce à des «sauvetés», lieux d’asile où chacun pouvait se réfugier.
Il n’existe pas d’histoire proprement dite des commanderies en France.
La Bibliographie de l’Ordre de St Jean parue en 1885 et complétée en 1924 montre la rareté des études sur les commanderies.
Source:
“Histoire de l’ordre de Malte” par Bertrand Galimard Flvigny. Editons Perrin 2006.
RUETZ :
D : 138 N° : CXXXVIII
Date : 1137 (11 avril 1137-13 janvier 1138)
Nom : Aton d’Attancourt
Ville : Ruetz
Département : 52 Haute-Marne à Châlons-sur-Marne. Geoffroi, évêque de Châlons, atteste les donations faites à l’ordre du Temple par Aton d’Attancourt et d’autres, de la terre de Ruetz et d’autres lieux de la région.
Département : Haute-Marne
Arrondissement : Saint-Dizier
Canton : Chevillon – 52
Ruetz, ferme sur la commune de Gourzon.
- Maison du Temple, puis commanderie de l’Ordre de Malte, fondée vers 1137.
- Terra que Ruellus dicitur, in territoria Gourzon, 1137 (Fonds de la commanderie de Ruetz)
- Rueys, 1193 (Fonds de la commanderie de Thors)
- Li freire de la chevalerie dou Temple de Rués, 1256 (Fonds de la commanderie de Ruetz)
- Ruels, 1261 (Ibidem)
- Ruex, 1263 (Ibidem)
- Ruaus, 1274 (Ibidem)
- Ruiels, Ruiaus, 1277 (Ibidem)
- Ruelz, 1401 (Archives Nationales, page 189-2, nº 1588)
- Ruel, 1605 (Fonds de la commanderie de Ruetz)
- Ruée, 1700 (Dillon)
- La commanderie de Réel, 1763 (Archives de la Haute-Marne, C. 317)
- Les Ruetz, XIXe siècle (Cadastre, section A)
Sources : Dictionnaire topographique du département de la Haute-Marne, par Alphonse Roserot. Paris M. DCCCC. III.